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ALFRED NDIAYE : «Sur le terrain, je ne respecte personne»


Rédigé le Lundi 10 Février 2014 à 11:18 | Lu 198 fois | 0 commentaire(s)



En s’engageant avec Bétis Séville, lanterne rouge de la Liga, Alfred Ndiaye se donne un grand challenge : maintenir son nouveau club dans le haut niveau. Le milieu de terrain a aussi, en ligne de mire les prochaines échéances de l’équipe du Sénégal. Entretien


ALFRED NDIAYE : «Sur le terrain, je ne respecte personne»
Après une semaine passée à Séville, comment vous vous y sentez ?
J’ai joué mon premier match le weekend dernier (samedi 1er février, Betis / Espanyol de Barcelone 2-0, ndlr) et j’avoue que ça s’est super bien passé. On a gagné et j’ai joué en défense centrale. Par ailleurs, j’étais très content de voir que je faisais partie de l’équipe-type de la Liga du weekend.
Qu’est-ce qui a motivé votre départ d’Eskisehirspor ?
En fait mon club turc avait des problèmes. Donc, par rapport à ça je ne pouvais pas rester. On s’est arrangé et toutes les parties ont trouvé leur compte dans mon départ pour l’Espagne. C’est vrai que je découvre un autre championnat, mais je me sens bien ici parce que tout le monde me fait confiance.
N’avez-vous pas pris de risque en vous engageant avec la lanterne rouge de la Liga ?
Ce n’est pas un risque. Dans la vie, il faut oser des challenges et c’est tout. Il nous reste encore des journées. Au contraire, ça nous motive et on donnera tout pour maintenir le club en première division.
C’est parce que vous ne vous sentiez pas bien en Turquie que vous avez décidé de partir un an après votre arrivée ?
Pourtant je me sentais très bien en Turquie. Mais, comme je vous l’ai dit, le club fait face à un problème et j’ai dû partir. Ce problème n’était pas lié à mon contrat, mais parfois, il faut prendre une décision et ensemble avec le club, on a décidé que je parte en Espagne. Sinon en Turquie, je jouais tous les weekends et j’étais bien respecté dans l’équipe.
N’êtes-vous pas en train de brûler les étapes ?
Non, il ne faut pas dire ça. Je n’ai que 23 ans avec à peu près 200 matchs en tant que professionnel. Là, je ne brûle aucune étape. Je pense que là, je suis en train de monter crescendo. Je ne me prends pas la tête et si je ne parviens pas à durer dans les clubs, ce n’est pas de ma faute. C’est que les transactions tombent tout le temps sur moi et mon profil intéresse beaucoup de clubs. 
Quel objectif vous êtes vous fixé ?
 C’est de jouer régulièrement en club et d’aider Betis Seville à rester dans le haut niveau du championnat espagnol qui fait rêver beaucoup de footballeurs. Mais aussi, en vue des éliminatoires de la CAN-2015 qui
arrivent, j’aimerais vraiment rester compétitif pour rejoindre la Tanière tout le temps.
Qu’est-ce que le championnat espagnol changera dans votre jeu ?
Ici, c’est un football plus technique que physique. En Espagne, on fait tout avec le ballon. Maintenant à moi de prouver que j’ai ma place dans ce championnat. C’est vrai que j’étais aussi bien à Sunderland, en Angleterre, mais là-bas je ne suis pas non plus resté aussi longtemps que je l’aurais voulu.
Avez-vous discuté avec Pape Kouly Diop avant votre signature, lui qui connaît bien la Liga ?
Non, je n’ai pas parlé avec Kouly. Je devais l’appeler, mais il y avait un problème de temps. Je suis certain qu’on en discutera un jour. C’est vrai que lui, il a duré en Espagne et c’est quelqu’un qui aime bien discuter. J’ai juste parlé avec Diomansy Kamara qui n’a pas manqué de me donner quelques conseils vu son expérience. 
Pensez-vous que Bétis Séville aura suffisamment de ressources pour éviter la relégation ?
Je l’espère en tout cas. On va voir, parce que depuis mon arrivée, j’ai constaté que tout le monde tire dans la même direction malgré les mauvais résultats. Ce qui veut dire qu’il y a la volonté d’aller de l’avant
et d’aider l’équipe à se maintenir. Personnellement, je ferai tout pour donner le meilleur de moi-même afin que les dirigeants ne soient pas déçus de m’avoir fait venir. 
Avez-vous toujours la tête à la sélection ?
On va bientôt avoir un match en sélection. C’est très bien parce que ça nous permettra de parler entre nous et surtout de repartir pour les éliminatoires à la CAN-2015. Nous sommes tous impatients de nous
retrouver en équipe nationale parce que c’est ce qu’il y a de mieux pour tous les professionnels.
Racontez-nous vos premiers contacts avec Alain Giresse…
Moi, dans ma vie, je n’aime pas les protocoles. En venant en équipe nationale, il a suffi d’un coup de fil du sélectionneur pour que je réponde présent en équipe nationale. Je n’ai demandé aucune garantie parce que ça a toujours été mon rêve de porter ce maillot national.
Aujourd’hui que le Sénégal est éliminé, regrettez-vous d’avoir choisi le Sénégal ?
(Éclats de rires) Non, pas du tout. Au contraire, je suis fier de mon équipe nationale. On s’est fait éliminé certes, mais on n’a rien regretté. On s’est défoncé jusqu’à l’ultime seconde de la partie. On n’a pas été ridicule sur l’ensemble des deux matchs de barrage. Personnellement, l’équipe nationale m’a donné plus de force. Et pour les échéances de la CAN-2015 et celle de 2017, on aura de l’ambition sans oublier le Mondial 2018. On a des qualités pour aller plus loin. 
Votre première titularisation en équipe nationale a-t-elle été une surprise pour vous ?
Je n’ai pas été informé de ma titularisation. C’est juste avant le match que je l’ai apprise. On s’entraîne tous en étant toujours prêts à répondre à l’appel du coach. J’étais certes content mais je n’étais pas surpris. Je m’entraîne dans l’optique de jouer et en bon compétiteur, ça ne fait que plaisir de prendre part à une rencontre telle que Côte d’Ivoire / Sénégal.
Tous les joueurs s’attendent à jouer. Si ce n’est pas fait, on se dit : ce n’est pas grave. On se bat pour figurer sur le onze de départ au prochain match. 
Vous avez beaucoup discuté avec Didier Drogba, ce jour-là. Pouvons-nous en savoir les raisons ?
Ça se passe comme ça. Moi sur le terrain, je ne respecte personne. Chacun est là pour gagner. C’est vrai qu’avec Didier Drogba, on s’est beaucoup disputé parce qu’il ne voulait pas être embêté. C’est un grand joueur que je respecte. Mais comme je vous le dis, sur le terrain je ne suis pas là pour respecter les gens, mais au contraire pour me faire respecter.
Mais au retour vous étiez quand-même déçu de ne pas être titularisé ?
J’étais déçu parce que c’est normal en tant que compétiteur. Mais après, j’étais à fond derrière les autres. Nous avons un groupe de 23 joueurs, les remplaçants doivent soutenir les titulaires. Dans ma tête, je ne voyais que la victoire du Sénégal. Malheureusement, ça s’est passé autrement.
Qu’avez-vous ressenti après l’élimination au Mondial-2014 ? 
Franchement, on a montré un très bon visage à Casablanca. Tout était réuni pour qu’on passe. On était motivé, agressif, concentré mais surtout solidaire. C’est ce qui a fait qu’on était meilleur que nos adversaires. Ça s’est malheureusement joué à très peu de choses. Maintenant à nous de nous faire respecter pour la suite.
Qu’est-ce que vous vous êtes dit dans les vestiaires ? 
C’était difficile de se regarder en face. Mais, on s’est dit qu’on avait tout tenté et tout donné à la fois. Maintenant, on ne pouvait plus changer les résultats. La seule chose qui restait, c’était de s’encourager, de repartir dans nos clubs pour bien préparer les prochaines échéances.
Les joueurs ont-ils conscience de l’attente du public après la prestation du Casa ?
Je ne sais pas. Mais on a tous conscience que le Sénégal doit aller à la CAN-2015 et y faire quelque chose de bien. On sait ce qui nous attend. A nous de le montrer sur le terrain.
Que faut-il changer dans cette équipe du Sénégal ?
Présentement là ? Je ne sais pas. Ce n’est pas à moi de dire ce qu’il faut changer. Je pense qu’on a une équipe de qualité avec de jeunes joueurs ambitieux. À nous maintenant de montrer qu’on a envie de faire mieux que tout le monde. Pour rendre fiers tous les Sénégalais.
Alain Giresse a récemment rendu visite à certains footballeurs sénégalais. Vous vous êtes rencontrés ?
Non pas encore. On ne sait pas ce que le coach fait. Il a son calendrier et son emploi du temps. Aujourd’hui, j’aimerais bien qu’il vienne me voir en club, mais comme je vous l’ai dit, il fonctionne à partir d’un programme bien ficelé. Donc, même s’il doit venir nous voir, on ne sait pas quand et comment il le fera.
 


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