Frictions diplomatiques entre l’Afrique du Sud et Israël après les propos controversés de la ministre des Affaires étrangères sud-africaine la semaine dernière. Des dirigeants israéliens appellent les juifs d’Afrique du Sud à quitter le pays « avant qu’il ne soit trop tard ».
A l’origine de ce qui s’apparente à un début d’incident diplomatique, des propos polémiques tenus par la ministre des Affaires étrangères sud-africaine la semaine dernière. Maite Nkoana-Mashabane a pris position contre la colonisation israélienne en Cisjordanie, assurant notamment que « la lutte des Palestiniens est notre lutte ». Ces propos ont fortement déplu aux dirigeants israéliens.
« La dernière fois que j’ai regardé une carte de la Palestine, je n’ai pas pu dormir de la nuit », a notamment déclaré Maite Nkoana-Mashabane, exprimant son soutien à « la lutte » des Palestiniens. La ministre a indiqué qu’elle souhaitait « ralentir et limiter » les contacts avec l’Etat hébreu. Et d’ajouter: « Actuellement, aucun ministre sud-africain ne se rend dans ce pays ».
« Surprise et indignation »
Ces propos ont provoqué la colère côté israélien. Avigdor Lieberman, l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, a accusé les dirigeants sud-africains d’entretenir « un climat anti-israélien et antisémite ». Lieberman a lancé un appel aux juifs d’Afrique du Sud sur Facebook, les incitant à quitter le pays « avant qu’il ne soit trop tard ».
Ces propos ont été jugés « alarmistes » par le conseil des députés juifs sud-africains, qui a tout de même exprimé « sa surprise et son indignation » suite aux propos de la ministre.
Finalement, la présidence sud-africaine a été obligée de réagir pour calmer le jeu jeudi et de rassurer la communauté juive d’Afrique du Sud, qui compte plus de 75 000 membres. Le secrétaire général à la présidence, le ministre Collins Chabane, a assuré que « les juifs n’avaient rien à craindre en Afrique du Sud ».
Tout en précisant qu’il n’existait aucune interdiction officielle de se rendre sur le territoire israélien.
Source : RFI