Les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se sont tenues à Marrakech ont été l’occasion de discussions cruciales sur les enjeux économiques mondiaux et les défis auxquels sont confrontées les économies en développement.
Le premier panel sur le thème « Faire face aux grands chocs systémiques : Comment favoriser la stabilité du mouvement ? », a réuni d’éminentes personnalités du monde de la finance et de l’économie comme la ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah Alaoui, la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne, Tidjane Thiam, président exécutif de Freedom Acquisition Administrateur du Groupe Kering, Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC et Alexis Crow, directeur mondial des pratiques d’investissement géopolitique.
Ce fut l’occasion pour M. Tidjane Thiam de faire remarquer que les pays en développement n’étaient pas désavantagés, mais qu’ils manquaient d’opportunités. Selon lui, l’Afrique est riche de son potentiel de créativité culturelle et artistique et par conséquent, il se dit optimiste pour l’avenir du continent.
La table ronde des économistes en chef quant à elle , a planché sur les perspectives de croissance des économies en développement. Elle a suscité un vif intérêt parmi les participants au nombre desquels on pouvait noter M. Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, Hyun Song Shin, conseiller économique et chef de la recherche à la banque des règlements internationaux, Roberta Gatti, économiste en chef pour la région MENA de la Banque mondiale, Kevin Chika Urama, éonomiste en chef et Vice-président, groupe de la Banque africaine de développement, Erik Berglöf, économiste en chef, Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, Franziska Ohnsorge, économiste en chef pour l'Asie du Sud, Banque mondiale.
Les économistes en chef du FMI et de la BM ont partagé leurs analyses et leurs prévisions, offrant ainsi une perspective inestimable sur les tendances économiques mondiales.
Une des idées phares de la table ronde était la nécessité d'adopter une approche plus holistique pour stimuler la croissance dans les économies en développement. Les experts ont souligné l'importance de prendre en compte des facteurs, tels que l'éducation, la santé, l'infrastructure, l'innovation et la gouvernance, au lieu de se concentrer uniquement, comme c’est le cas aujourd’hui, sur des politiques monétaires et budgétaires. Ils ont également souligné le rôle crucial de la stabilité politique pour favoriser un climat propice à l'investissement et à la croissance économique.
L'initiative "Africa Inspire" a été un autre fait majeur des assemblées de Marrakech. Cette initiative, promue par la BM, vise à soutenir le développement économique en Afrique, en mettant en avant l'innovation et la créativité du continent. L’occasion a été donné lors de ces panels, à des entrepreneurs africains à succès de partager leurs histoires et leurs idées sur la manière de stimuler l'entrepreneuriat et l'innovation en Afrique.
L'une des principales conclusions de ces discussions était que l'Afrique est un vivier d'opportunités économiques inexploitées. Les jeunes Africains talentueux, dotés de compétences variées, sont prêts à relever les défis et à créer des entreprises novatrices. Cependant, pour libérer pleinement ce potentiel, il est nécessaire de mettre en place un environnement propice aux affaires, de faciliter l'accès au financement et de promouvoir la formation et l'éducation.
La santé était au menu des discussions dans les panels, notamment en ce qui concerne la résilience sanitaire en Afrique. Le panel sur la question réunissait des experts tels que Anne Beathe Tvinnereim, ministre norvégienne du Développement international, qui a souligné l'engagement de la Norvège en faveur de la résilience sanitaire et, à ce titre, a préconisé une approche globale des systèmes de santé, mettant l'accent sur le renforcement des investissements nationaux, la production locale de soins de santé, la diversification de la production de vaccins et la collaboration avec le secteur privé.
Les participants à ce panel, composé de Mark Suzman de la Fondation Bill & Melinda Gates, Marie-Ange Saraka-Yao de Gavi, Sanaa Sayagh de Roche Maroc, Mouhamadou Amine Kébé de l'Organisation mondiale de la santé et Farid Fezoua, ont mis en lumière la puissance des partenariats dans la réalisation d'un changement transformateur.
Avant la pandémie, en effet, seulement 1 % des vaccins étaient produits en Afrique, tout ceci pour souligner l'importance cruciale de renforcer dans ce domaine les capacités à long terme. La crise sanitaire a montré qu’il fallait diversifier la production de vaccins et des traitements des maladies. L'accent mis sur la capacité locale et les compétences à travers les chaînes de valeur de la santé est crucial. L'innovation technologique , et la prestation de services de santé et d'approvisionnement, seront les fondements d'une Afrique résiliente.
Les panels des assemblées du FMI et de la BM à Marrakech ont également mis en évidence l'importance de la coopération internationale pour surmonter les défis mondiaux. Les participants ont convenu que la pandémie de COVID-19 avait mis en évidence la nécessité d'une réponse globale coordonnée pour faire face aux crises mondiales. La collaboration entre les gouvernements, les institutions financières internationales, les organisations non gouvernementales et le secteur privé est essentielle de ce point de vue, pour garantir une reprise économique durable.
Ces idées et perspectives ainsi dégagées lors des différents échanges, sont essentielles pour élaborer des stratégies efficaces visant à surmonter les moments difficiles et à promouvoir un développement économique durable et équitable pour l’économie mondiale. C’est en un mot le sentiment le plus partagés par les participants aux assemblées de 2023 du FMI et de la Banque Mondiale, qui se sont tenues à Marrakech, au Maroc.
Luana Paulineau, envoyée spéciale à Marrakech
Ce fut l’occasion pour M. Tidjane Thiam de faire remarquer que les pays en développement n’étaient pas désavantagés, mais qu’ils manquaient d’opportunités. Selon lui, l’Afrique est riche de son potentiel de créativité culturelle et artistique et par conséquent, il se dit optimiste pour l’avenir du continent.
La table ronde des économistes en chef quant à elle , a planché sur les perspectives de croissance des économies en développement. Elle a suscité un vif intérêt parmi les participants au nombre desquels on pouvait noter M. Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, Hyun Song Shin, conseiller économique et chef de la recherche à la banque des règlements internationaux, Roberta Gatti, économiste en chef pour la région MENA de la Banque mondiale, Kevin Chika Urama, éonomiste en chef et Vice-président, groupe de la Banque africaine de développement, Erik Berglöf, économiste en chef, Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, Franziska Ohnsorge, économiste en chef pour l'Asie du Sud, Banque mondiale.
Les économistes en chef du FMI et de la BM ont partagé leurs analyses et leurs prévisions, offrant ainsi une perspective inestimable sur les tendances économiques mondiales.
Une des idées phares de la table ronde était la nécessité d'adopter une approche plus holistique pour stimuler la croissance dans les économies en développement. Les experts ont souligné l'importance de prendre en compte des facteurs, tels que l'éducation, la santé, l'infrastructure, l'innovation et la gouvernance, au lieu de se concentrer uniquement, comme c’est le cas aujourd’hui, sur des politiques monétaires et budgétaires. Ils ont également souligné le rôle crucial de la stabilité politique pour favoriser un climat propice à l'investissement et à la croissance économique.
L'initiative "Africa Inspire" a été un autre fait majeur des assemblées de Marrakech. Cette initiative, promue par la BM, vise à soutenir le développement économique en Afrique, en mettant en avant l'innovation et la créativité du continent. L’occasion a été donné lors de ces panels, à des entrepreneurs africains à succès de partager leurs histoires et leurs idées sur la manière de stimuler l'entrepreneuriat et l'innovation en Afrique.
L'une des principales conclusions de ces discussions était que l'Afrique est un vivier d'opportunités économiques inexploitées. Les jeunes Africains talentueux, dotés de compétences variées, sont prêts à relever les défis et à créer des entreprises novatrices. Cependant, pour libérer pleinement ce potentiel, il est nécessaire de mettre en place un environnement propice aux affaires, de faciliter l'accès au financement et de promouvoir la formation et l'éducation.
La santé était au menu des discussions dans les panels, notamment en ce qui concerne la résilience sanitaire en Afrique. Le panel sur la question réunissait des experts tels que Anne Beathe Tvinnereim, ministre norvégienne du Développement international, qui a souligné l'engagement de la Norvège en faveur de la résilience sanitaire et, à ce titre, a préconisé une approche globale des systèmes de santé, mettant l'accent sur le renforcement des investissements nationaux, la production locale de soins de santé, la diversification de la production de vaccins et la collaboration avec le secteur privé.
Les participants à ce panel, composé de Mark Suzman de la Fondation Bill & Melinda Gates, Marie-Ange Saraka-Yao de Gavi, Sanaa Sayagh de Roche Maroc, Mouhamadou Amine Kébé de l'Organisation mondiale de la santé et Farid Fezoua, ont mis en lumière la puissance des partenariats dans la réalisation d'un changement transformateur.
Avant la pandémie, en effet, seulement 1 % des vaccins étaient produits en Afrique, tout ceci pour souligner l'importance cruciale de renforcer dans ce domaine les capacités à long terme. La crise sanitaire a montré qu’il fallait diversifier la production de vaccins et des traitements des maladies. L'accent mis sur la capacité locale et les compétences à travers les chaînes de valeur de la santé est crucial. L'innovation technologique , et la prestation de services de santé et d'approvisionnement, seront les fondements d'une Afrique résiliente.
Les panels des assemblées du FMI et de la BM à Marrakech ont également mis en évidence l'importance de la coopération internationale pour surmonter les défis mondiaux. Les participants ont convenu que la pandémie de COVID-19 avait mis en évidence la nécessité d'une réponse globale coordonnée pour faire face aux crises mondiales. La collaboration entre les gouvernements, les institutions financières internationales, les organisations non gouvernementales et le secteur privé est essentielle de ce point de vue, pour garantir une reprise économique durable.
Ces idées et perspectives ainsi dégagées lors des différents échanges, sont essentielles pour élaborer des stratégies efficaces visant à surmonter les moments difficiles et à promouvoir un développement économique durable et équitable pour l’économie mondiale. C’est en un mot le sentiment le plus partagés par les participants aux assemblées de 2023 du FMI et de la Banque Mondiale, qui se sont tenues à Marrakech, au Maroc.
Luana Paulineau, envoyée spéciale à Marrakech