Lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, en début d'après-midi, le président américain a pris soin de calmer les inquiétudes allemandes sur le programme de surveillance électronique mis en place par Washington. Il a également expliqué les positions américaines sur l'Afghanistan, la Syrie et la relance de l'économie mondiale.
Cinquante ans presque jour pour jour après le "Ich bin ein Berliner" de John F. Kennedy, et 26 ans après que Ronald Reagan a lancé son "M. Gorbatchev, abattez ce Mur", Obama va plaider pour un désarmement nucléaire massif.
Lors de son discours très attendu, auquel assisteront environ 6.000 invités, Obama doit proposer de ramener à 1.000 têtes les arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie, et suggérer une réduction des arsenaux nucléaires tactiques en Europe.
"Nous allons tenter de négocier ces réductions avec la Russie afin de continuer à dépasser les positions qui avaient prévalu pendant la Guerre Froide", a indiqué un responsable américain.
Le contexte semble peu propice pour obtenir un tel geste de la Russie, après l'ambiance glaciale qui a régné entre Obama et le président russe Vladimir Poutine lors du G8 lundi et mardi en Irlande du nord.
Le Président américain cherche à faire du désarmement nucléaire un axe fort de son bilan politique, déjà crédité d'un nouveau traité de réduction des armements négocié avec Moscou lors de son premier mandat. Les deux anciens ennemis de la Guerre froide étaient convenus d'abaisser leur stock à 1.550 ogives.
La chancelière allemande a souligné mercredi lors du point presse que le président Obama allait "pouvoir prononcer son discours devant une Porte de Brandebourg ouverte", contrairement à certains de ses prédécesseurs durant la Guerre froide.
"D'autres présidents ont dû nous rappeler que le Mur devait disparaître. Il n'est plus là et nous le devons notamment à nos amis et partenaires américains", a-t-elle déclaré.
Dans un pays très pointilleux sur le respect de la vie privée, en raison de son passé nazi et communiste, M. Obama a défendu la surveillance électronique mise en place par les services de renseignement américains.
"On n'est pas dans une situation où (les services de renseignement américains) fouinent dans les courriers électroniques ordinaires de citoyens allemands, de citoyens américains, de citoyens français ou de qui que ce soit d'autre", a-t-il affirmé, vantant la lutte contre le terrorisme et les vies sauvées grâce aux services de renseignements.
Mme Merkel a acquiescé, soulignant simplement l'importance d'un dosage équilibré entre le besoin de sécurité et le respect de la vie privée.
Sur l'Afghanistan, M. Obama a dit espérer la poursuite du processus de réconciliation, malgré la menace de Kaboul de boycotter les discussions de paix à Doha et les fortes réticences du gouvernement afghan aux discussions directes entre Washington et les rebelles talibans annoncées la veille.
Le président américain a également plaidé de nouveau pour une solution politique en Syrie, refusant de confirmer d'éventuelles livraisons d'armes aux insurgés syriens après les accusations d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad.
La visite de Barack Obama a placé la capitale allemande sous un dispositif de sécurité draconien, avec 8.000 forces de l'ordre déployées et le blocage complet de certaines rues.
Par une chaleur presque caniculaire, sous un grand ciel bleu, la First Lady Michelle Obama et les deux filles du couple présidentiel, Malia (14 ans) et Sasha (12 ans), ont entamé mercredi matin une visite des hauts lieux historiques de Berlin en se rendant d'abord au Mémorial de l'Holocauste, où 2.700 stèles de béton perpétuent le souvenir des juifs d'Europe exterminés par l'Allemagne nazie. Elles ont ensuite été rejointes par Joachim Sauer, le mari d'Angela Merkel, qui leur a servi de guide.
Le Président Obama demeure extrêmement populaire en Allemagne où il avait été accueilli comme une rock star par 200.000 personnes il y a cinq ans, alors qu'il était simple candidat.
Dans un sondage publié par l'hebdomadaire Die Zeit, il est considéré par 42% des Allemands comme un meilleur dirigeant politique qu'Angela Merkel (34%), malgré la très forte popularité de la chancelière.
Depuis ses appels à une alliance transatlantique pour "changer le monde" en combattant le terrorisme, le réchauffement climatique, le conflit du Proche-Orient ou la pauvreté, Obama a pourtant dû prendre la mesure de la résistance au changement dans son pays comme à l'étranger.
Barack Obama, sa femme Michelle et leurs deux filles, regagneront Washington mercredi soir après un dîner de gala donné par Angela Merkel et son mari Joachim Sauer.
AFP
Cinquante ans presque jour pour jour après le "Ich bin ein Berliner" de John F. Kennedy, et 26 ans après que Ronald Reagan a lancé son "M. Gorbatchev, abattez ce Mur", Obama va plaider pour un désarmement nucléaire massif.
Lors de son discours très attendu, auquel assisteront environ 6.000 invités, Obama doit proposer de ramener à 1.000 têtes les arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie, et suggérer une réduction des arsenaux nucléaires tactiques en Europe.
"Nous allons tenter de négocier ces réductions avec la Russie afin de continuer à dépasser les positions qui avaient prévalu pendant la Guerre Froide", a indiqué un responsable américain.
Le contexte semble peu propice pour obtenir un tel geste de la Russie, après l'ambiance glaciale qui a régné entre Obama et le président russe Vladimir Poutine lors du G8 lundi et mardi en Irlande du nord.
Le Président américain cherche à faire du désarmement nucléaire un axe fort de son bilan politique, déjà crédité d'un nouveau traité de réduction des armements négocié avec Moscou lors de son premier mandat. Les deux anciens ennemis de la Guerre froide étaient convenus d'abaisser leur stock à 1.550 ogives.
La chancelière allemande a souligné mercredi lors du point presse que le président Obama allait "pouvoir prononcer son discours devant une Porte de Brandebourg ouverte", contrairement à certains de ses prédécesseurs durant la Guerre froide.
"D'autres présidents ont dû nous rappeler que le Mur devait disparaître. Il n'est plus là et nous le devons notamment à nos amis et partenaires américains", a-t-elle déclaré.
Dans un pays très pointilleux sur le respect de la vie privée, en raison de son passé nazi et communiste, M. Obama a défendu la surveillance électronique mise en place par les services de renseignement américains.
"On n'est pas dans une situation où (les services de renseignement américains) fouinent dans les courriers électroniques ordinaires de citoyens allemands, de citoyens américains, de citoyens français ou de qui que ce soit d'autre", a-t-il affirmé, vantant la lutte contre le terrorisme et les vies sauvées grâce aux services de renseignements.
Mme Merkel a acquiescé, soulignant simplement l'importance d'un dosage équilibré entre le besoin de sécurité et le respect de la vie privée.
Sur l'Afghanistan, M. Obama a dit espérer la poursuite du processus de réconciliation, malgré la menace de Kaboul de boycotter les discussions de paix à Doha et les fortes réticences du gouvernement afghan aux discussions directes entre Washington et les rebelles talibans annoncées la veille.
Le président américain a également plaidé de nouveau pour une solution politique en Syrie, refusant de confirmer d'éventuelles livraisons d'armes aux insurgés syriens après les accusations d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad.
La visite de Barack Obama a placé la capitale allemande sous un dispositif de sécurité draconien, avec 8.000 forces de l'ordre déployées et le blocage complet de certaines rues.
Par une chaleur presque caniculaire, sous un grand ciel bleu, la First Lady Michelle Obama et les deux filles du couple présidentiel, Malia (14 ans) et Sasha (12 ans), ont entamé mercredi matin une visite des hauts lieux historiques de Berlin en se rendant d'abord au Mémorial de l'Holocauste, où 2.700 stèles de béton perpétuent le souvenir des juifs d'Europe exterminés par l'Allemagne nazie. Elles ont ensuite été rejointes par Joachim Sauer, le mari d'Angela Merkel, qui leur a servi de guide.
Le Président Obama demeure extrêmement populaire en Allemagne où il avait été accueilli comme une rock star par 200.000 personnes il y a cinq ans, alors qu'il était simple candidat.
Dans un sondage publié par l'hebdomadaire Die Zeit, il est considéré par 42% des Allemands comme un meilleur dirigeant politique qu'Angela Merkel (34%), malgré la très forte popularité de la chancelière.
Depuis ses appels à une alliance transatlantique pour "changer le monde" en combattant le terrorisme, le réchauffement climatique, le conflit du Proche-Orient ou la pauvreté, Obama a pourtant dû prendre la mesure de la résistance au changement dans son pays comme à l'étranger.
Barack Obama, sa femme Michelle et leurs deux filles, regagneront Washington mercredi soir après un dîner de gala donné par Angela Merkel et son mari Joachim Sauer.
AFP