Le rêve de tout émigré est de construire une maison dans son terroir d’origine, pour pouvoir y aller pendant ses vacances. Pour y parvenir, chacun y va de ses manières et de ses moyens. Si certains préfèrent envoyer leur argent à leurs proches restés au pays pour leur trouver un terrain à construire, pour d’autres certainement « plus nantis », il est préférable souscrire à des contrats de construction proposés par des entreprises, dont l’expertise dans ce domaine n’est plus à discuter. Hélas ! Ce rêve qui leur est vendu par des entreprises «hautement qualifiées», se transforme souvent en cauchemar. Car des cas d’arnaque sont parfois à l’origine de la rupture des contrats.
Pour accompagner les émigrés à avoir des maisons chez eux, l’entreprise Teylium Properties a mis en place un vaste projet de construction d’immobiliers dans plusieurs localités du Sénégal. C’est l’exemple de la cité des Akys, située à Bambilor, dans la commune de Sangalkam, à quelque 30 km de Dakar et qui propose un large choix de villas aux intéressés. Sur les brochures de propagande, il est marqué : « l'originalité de la cité des Akys est de proposer dans le même environnement géographique, toutes les commodités, afin de vivre confortablement sans être obligé de se déplacer».
Des slogans haut de gamme accompagnés de photos qui feraient rêver toute personne. Seulement, derrière ces mots accrocheurs, ces maquettes perfectionnées, se cache un vaste réseau qui ne dit pas son nom. Emigrée en France depuis 2001, le rêve le plus ambitieux de Nabou (nom d’emprunt) est de construire une maison pour sa maman restée au Sénégal. C’est ainsi qu’elle a tout de suite adhéré au programme du groupe Teylium sis à Bambilor. Elle raconte qu’elle a pris connaissance du projet à travers une télévision française. Elle s’est tout de suite rendue à la filière de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) qui se trouve à Paris.
Et là , le directeur lui confirme le partenariat entre la banque et le groupe Teylium, mais lui apprend qu’elle ne peut pas bénéficier de prêt-maison, vu qu’elle n’a pas de contrat de travail. Mais cela ne semble pas décourager Nabou, qui reste déterminée à réaliser son rêve. Elle décide sur instruction de la banque d’ouvrir un compte et d’y verser mensuellement une somme à transférer au groupe Teylium, en attendant d’obtenir le document officiel exigé par la banque.
«J’ai souscrit au projet de logement de la cité Akys depuis 2018, à travers la Banque de l’Habitat au Sénégal. A l’époque, je n’avais pas de Cdi, c’est pourquoi je n’ai pas obtenu un prêt directement à la banque pour acheter d’un seul coût, donc la banque m’a conseillée de payer mensuellement jusqu’à atteindre la somme demandée, en attendant d’avoir un Cdi. La banque m’a mise en contact avec le service commercial du groupe, puis m’a contactée par téléphone. Ils m’ont ensuite fait parvenir les maquettes et j’ai choisi une villa de 200 m² dénommée villa Iris. J’ai commencé les versements au mois de mai 2018 », narre la sage-femme d’Etat, qui devait disposer de ses clefs avant décembre 2019.
Selon elle, la commerciale avec qui elle échangeait fréquemment par correspondance mails, lui avait assuré que le terrain qu’elle avait choisi se trouvait dans un site où les travaux avaient démarré et que les travaux seraient livrés avant fin 2019, même s’il est clairement mentionné sur le contrat de vente, un délai de 3 ans maximum avant la livraison des bâtiments.
Hélas, pour ce personnel de santé de la Fonction publique française qui devait faire des versements au fur et à mesure de l’avancement des travaux ! Un an après la souscription, c’est-à -dire en 2019, elle a demandé à avoir des images des constructions. Et c’est là que « la commerciale m’a fait parvenir des photos et vidéos et j’ai constaté qu’ils étaient encore à l’étape de la fondation, mais continuaient toujours à me rassurer qu’ils seraient dans les délais», se désole Nabou. Le temps passait, les travaux ne ralentissaient pas et Nabou déclare être restée un an, avec l’avènement de la pandémie, sans nouvelles. Ce qui a eu des répercussions sur le délai de livraison, finalement rallongé en 2021, puis en juin 2022 et plus tard, en juin 2023.
Sur une des attestations de versement qu’elle a voulu partager avec « L’As », il est marqué : « vos versements à date se cumulent à 24 698 924 FCFA et le prix d'acquisition de la villa est de 25 990 000 francs Cfa. Les frais liés à l'acte définitif de vente et de mutation de ladite ville seront à la charge de l'acquéreur, qui s'engage à effectuer toutes les formalités y afférentes ».
Aujourd’hui, 4 ans plus tard, Nabou peine à disposer de sa maison, un F4 de 200 m². Et beaucoup de personnes, des émigrés pour la plupart, sont dans cette situation. Elles ont fait le procès du groupe Teylium dans le groupe « Femmes Chics » sur Facebook. Certains, ayant souscrit bien avant Nabou, peinent encore à disposer de leurs clefs. Finalement, elles ont mis en place un groupe WhatsApp pour mutualiser leurs forces et porter l'affaire devant la justice.
Pour accompagner les émigrés à avoir des maisons chez eux, l’entreprise Teylium Properties a mis en place un vaste projet de construction d’immobiliers dans plusieurs localités du Sénégal. C’est l’exemple de la cité des Akys, située à Bambilor, dans la commune de Sangalkam, à quelque 30 km de Dakar et qui propose un large choix de villas aux intéressés. Sur les brochures de propagande, il est marqué : « l'originalité de la cité des Akys est de proposer dans le même environnement géographique, toutes les commodités, afin de vivre confortablement sans être obligé de se déplacer».
Des slogans haut de gamme accompagnés de photos qui feraient rêver toute personne. Seulement, derrière ces mots accrocheurs, ces maquettes perfectionnées, se cache un vaste réseau qui ne dit pas son nom. Emigrée en France depuis 2001, le rêve le plus ambitieux de Nabou (nom d’emprunt) est de construire une maison pour sa maman restée au Sénégal. C’est ainsi qu’elle a tout de suite adhéré au programme du groupe Teylium sis à Bambilor. Elle raconte qu’elle a pris connaissance du projet à travers une télévision française. Elle s’est tout de suite rendue à la filière de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) qui se trouve à Paris.
Et là , le directeur lui confirme le partenariat entre la banque et le groupe Teylium, mais lui apprend qu’elle ne peut pas bénéficier de prêt-maison, vu qu’elle n’a pas de contrat de travail. Mais cela ne semble pas décourager Nabou, qui reste déterminée à réaliser son rêve. Elle décide sur instruction de la banque d’ouvrir un compte et d’y verser mensuellement une somme à transférer au groupe Teylium, en attendant d’obtenir le document officiel exigé par la banque.
«J’ai souscrit au projet de logement de la cité Akys depuis 2018, à travers la Banque de l’Habitat au Sénégal. A l’époque, je n’avais pas de Cdi, c’est pourquoi je n’ai pas obtenu un prêt directement à la banque pour acheter d’un seul coût, donc la banque m’a conseillée de payer mensuellement jusqu’à atteindre la somme demandée, en attendant d’avoir un Cdi. La banque m’a mise en contact avec le service commercial du groupe, puis m’a contactée par téléphone. Ils m’ont ensuite fait parvenir les maquettes et j’ai choisi une villa de 200 m² dénommée villa Iris. J’ai commencé les versements au mois de mai 2018 », narre la sage-femme d’Etat, qui devait disposer de ses clefs avant décembre 2019.
Selon elle, la commerciale avec qui elle échangeait fréquemment par correspondance mails, lui avait assuré que le terrain qu’elle avait choisi se trouvait dans un site où les travaux avaient démarré et que les travaux seraient livrés avant fin 2019, même s’il est clairement mentionné sur le contrat de vente, un délai de 3 ans maximum avant la livraison des bâtiments.
Hélas, pour ce personnel de santé de la Fonction publique française qui devait faire des versements au fur et à mesure de l’avancement des travaux ! Un an après la souscription, c’est-à -dire en 2019, elle a demandé à avoir des images des constructions. Et c’est là que « la commerciale m’a fait parvenir des photos et vidéos et j’ai constaté qu’ils étaient encore à l’étape de la fondation, mais continuaient toujours à me rassurer qu’ils seraient dans les délais», se désole Nabou. Le temps passait, les travaux ne ralentissaient pas et Nabou déclare être restée un an, avec l’avènement de la pandémie, sans nouvelles. Ce qui a eu des répercussions sur le délai de livraison, finalement rallongé en 2021, puis en juin 2022 et plus tard, en juin 2023.
Sur une des attestations de versement qu’elle a voulu partager avec « L’As », il est marqué : « vos versements à date se cumulent à 24 698 924 FCFA et le prix d'acquisition de la villa est de 25 990 000 francs Cfa. Les frais liés à l'acte définitif de vente et de mutation de ladite ville seront à la charge de l'acquéreur, qui s'engage à effectuer toutes les formalités y afférentes ».
Aujourd’hui, 4 ans plus tard, Nabou peine à disposer de sa maison, un F4 de 200 m². Et beaucoup de personnes, des émigrés pour la plupart, sont dans cette situation. Elles ont fait le procès du groupe Teylium dans le groupe « Femmes Chics » sur Facebook. Certains, ayant souscrit bien avant Nabou, peinent encore à disposer de leurs clefs. Finalement, elles ont mis en place un groupe WhatsApp pour mutualiser leurs forces et porter l'affaire devant la justice.