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19 ans après le début des travaux : Cas-Cas attend toujours son poste de santé


Rédigé le Lundi 7 Novembre 2022 à 03:44 | Lu 134 fois | 0 commentaire(s)



Les populations de l’île à Morphil attendent toujours l’ouverture du Centre de santé de Cas-Cas. La structure sanitaire dont les travaux ont été lancés il y a une vingtaine d’années, n’a toujours pas été livrée.


Depuis la pose de la première pierre du Centre de santé de Cas-Cas en 2003 par la ministre de la Santé d’alors, Awa Marie Col Seck, sous le régime de Abdoulaye Wade, l’infrastructure n’est toujours pas livrée. Au début, les travaux se sont poursuivis à un rythme soutenu, avant de s’arrêter en 2006, après le décès de l’entrepreneur. Alassane Bâ, conseiller départemental et responsable politique de l’Apr à Cas-Cas, qui s’est entretenu avec la presse, confie que les travaux ont été arrêtés «alors que le gros-Å“uvre était à plus de 85% de taux de réalisation». 

A l’abandon, le Centre de santé de Cas-Cas sera transformé en refuge de reptiles, d’ânes et autres animaux en divagation. Ensuite, un vent d’espoir va souffler avec la reprise des travaux en 2016, au grand bonheur des populations qui éprouvaient toutes sortes de difficultés pour se soigner. Il faut noter que pendant l’hivernage, avant la construction de la bretelle Médina Ndiatbé-Cas Cas et le bitumage de la route Cas Cas-Saldé, les malades se rendaient à Hayré Mbar, en Mauritanie, ou à Boghé, à cause de la crue du fleuve qui empêchait la sortie vers l’hôpital de Ndioum ou au Centre de santé de Pété. 

Ce Centre de santé de Cas-Cas, seule infrastructure de référence dans l’île à Morphil dont les travaux sont achevés, est raccordé au réseau de la Senelec grâce à la diligence du député-maire de Médina Ndiatbé, Demba Ba, sur fonds propres, et constitue un espoir pour les populations de cette localité. La structure sanitaire n’a toujours pas ouvert ses portes, ce malgré l’affectation de l’infirmier-chef et la présence du personnel mis à sa disposition. 

Selon M. Bâ, «ce joyau attend l’achat du minimum d’équipement pour démarrer ses prestations». Un équipement, d’après lui, «d’un coût global de 7 millions 500 mille F Cfa». Une somme que le conseiller départemental juge «modique pour un Etat avec un budget consistant alloué au ministère de la Santé et de l’action sociale». 

Alassane Bâ fait remarquer que «tous les centres de santé dont les travaux avaient démarré en même temps que Cas-Cas», sont fonctionnels depuis au moins une décennie. Il regrette ainsi «un manque de volonté» de la part des autorités concernant ce centre de santé. 

Le conseiller départemental, qui plaide ainsi pour l’ouverture de cette structure sanitaire, alerte par la même occasion sur le fait que la construction des bâtiments abritant les services et les logements du personnel risquent de connaître le même sort. D’après lui, durant la première phase de construction, qui avait coûté plusieurs centaines de millions de F Cfa, les portes et fenêtres ainsi que des carreaux avaient été emportés par des malfrats. D’ailleurs, renseigne-t-il, «la reconstruction a nécessité une enveloppe de 516 millions de francs Cfa». 

Par ailleurs, lors de son face-face avec la presse, M. Bâ a rappelé que tous les autres chantiers engagés par le même entrepreneur, dans le département de Podor, se sont poursuivis jusqu’à la réception définitive et l’inauguration. Il s’agit du centre de secours des sapeurs-pompiers de Podor, du Lycée El Hadj Baba Ndiongue, du Lycée de Ndioum, entre autres. 
Lequotidien.sn


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