En effet, 187 pays ont été évalués dans le Rapport. Le Sénégal y est décrit comme un pays de transit pour des enfants et femmes de la sous-région, mais aussi un pays de destination. Selon le rapport produit par les Etats-Unis, plusieurs femmes et enfants, souvent des talibés, sont victimes de travail forcé et de trafic sexuel. « Dans la région de Dakar, environ 30 000 talibés sont forcés à mendier dans les rues et le problème est répandu dans tout le reste du pays », selon le texte transmis à EnQuête.
Il révèle que plusieurs garçons et filles sénégalais sont également soumis à la servitude domestique et au travail forcé dans les mines d’or. A cela s’ajoute « le trafic transnational, car les garçons de la Gambie, du Mali, de la Guinée-Bissau et de la Guinée sont soumis au travail forcé et à la mendicité au Sénégal ». Dans la même veine, le document souligne qu’à côté de la prostitution dans les régions minières comme Kédougou, beaucoup de femmes et de jeunes filles sénégalaises sont envoyées en Europe et au Moyen-Orient pour la servitude domestique. Le tourisme sexuel aussi n’est pas en reste, avec des femmes et des filles d’autres pays ouest-africains qui sont soumis au trafic sexuel au Sénégal.
Face à cette situation alarmante, les Américains considèrent que le gouvernement sénégalais ne respecte pas les normes minimales pour l’élimination de la traite. Même s’ils reconnaissent quelques efforts déployés. « Le gouvernement a fait des progrès limités dans la mise en œuvre du plan d’action national pour la lutte contre le fléau. N’ayant pas démontré l’augmentation globale des efforts de lutte contre la traite par rapport à la période précédente, le Sénégal est placé sur le « Tier 2 Watch List ». « Aucune poursuite de présumés auteurs de la traite en 2015, contre quatre en 2014. Le gouvernement a enquêté et poursuivi trois marabouts pour l’exploitation des talibés au cours de la période considérée. Un marabout a été condamné à une peine sévère d’emprisonnement de trois mois et un second a été acquitté. Dans l’ensemble, il a poursuivi ses efforts d’application de la loi de manière minimale et insuffisante contre les marabouts qui exploitent les enfants avec la mendicité forcée ». Ainsi au chapitre des recommandations, le rapport 2016 invite le gouvernement du Sénégal à mener des enquêtes vigoureuses et à poursuivre les infractions de trafic. Il l’invite aussi à condamner et punir les auteurs de la traite, y compris ceux qui exploitent les enfants dans la mendicité forcée.
D’où la pertinence de la décision du gouvernement de retirer de la rue les enfants-mendiants. En effet, la Direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a entamé, depuis hier, la campagne de retrait progressif des enfants de la rue. Ces enfants-mendiants sont au nombre de 150 000 sur l’ensemble du territoire national. Après leur retrait, ils seront soit remis à leurs parents soit confiés à des centres d’accueil pour enfants.
Il révèle que plusieurs garçons et filles sénégalais sont également soumis à la servitude domestique et au travail forcé dans les mines d’or. A cela s’ajoute « le trafic transnational, car les garçons de la Gambie, du Mali, de la Guinée-Bissau et de la Guinée sont soumis au travail forcé et à la mendicité au Sénégal ». Dans la même veine, le document souligne qu’à côté de la prostitution dans les régions minières comme Kédougou, beaucoup de femmes et de jeunes filles sénégalaises sont envoyées en Europe et au Moyen-Orient pour la servitude domestique. Le tourisme sexuel aussi n’est pas en reste, avec des femmes et des filles d’autres pays ouest-africains qui sont soumis au trafic sexuel au Sénégal.
Face à cette situation alarmante, les Américains considèrent que le gouvernement sénégalais ne respecte pas les normes minimales pour l’élimination de la traite. Même s’ils reconnaissent quelques efforts déployés. « Le gouvernement a fait des progrès limités dans la mise en œuvre du plan d’action national pour la lutte contre le fléau. N’ayant pas démontré l’augmentation globale des efforts de lutte contre la traite par rapport à la période précédente, le Sénégal est placé sur le « Tier 2 Watch List ». « Aucune poursuite de présumés auteurs de la traite en 2015, contre quatre en 2014. Le gouvernement a enquêté et poursuivi trois marabouts pour l’exploitation des talibés au cours de la période considérée. Un marabout a été condamné à une peine sévère d’emprisonnement de trois mois et un second a été acquitté. Dans l’ensemble, il a poursuivi ses efforts d’application de la loi de manière minimale et insuffisante contre les marabouts qui exploitent les enfants avec la mendicité forcée ». Ainsi au chapitre des recommandations, le rapport 2016 invite le gouvernement du Sénégal à mener des enquêtes vigoureuses et à poursuivre les infractions de trafic. Il l’invite aussi à condamner et punir les auteurs de la traite, y compris ceux qui exploitent les enfants dans la mendicité forcée.
D’où la pertinence de la décision du gouvernement de retirer de la rue les enfants-mendiants. En effet, la Direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a entamé, depuis hier, la campagne de retrait progressif des enfants de la rue. Ces enfants-mendiants sont au nombre de 150 000 sur l’ensemble du territoire national. Après leur retrait, ils seront soit remis à leurs parents soit confiés à des centres d’accueil pour enfants.