Tout est fin prêt pour la célébration de la 142ème édition de l’appel Limamou Lahi, Al Mahdiyou. La communauté, privée de ce grand moment de communion pendant ces deux années marquée par la pandémie de Covid-19 qui avait contraint à la distanciation sociale, accueille l’édition de cette année avec un grand enthousiasme. Les fervents talibés ont presque fini préparatifs. Selon Mbaye Laye joint au téléphone, membre à part entière de la communauté layenne, c'est l'engouement et la satisfaction de renouer avec la célébration en grande pompe de cette évènement. « Nous attendons les invités de partout. Que ce soit de la diaspora, de la sous-région ou des régions, nous avons déjà fait le set-settal (Nettoyage collectif) sur les lieux de célébration et on est prêt à recevoir nos hôtes ». Animé par le dévouement que suscite cette célébration chez lui, fervent disciple de L’Imamoul Mahdiyou, Baye laye, revisite l’histoire pour conter l'origine de l'appel de Seydina Limamou Lahi. « Seydina Limamou Lahi était déjà annoncé par le prophète Mohamed (Psl), d'ailleurs dans des hadiths il a été clairement démontré l'arrivée du mahdi à la fin des temps pour servir de guide au peuple "détourné" », narre-til. D’après Baye Laye, le vénéré homme était annoncé à l'extrême Ouest. « Beaucoup ont pensé que le Mahdiserait du Maroc, mais Seydina Limamou Lahi dès son plus bas âge a montré déjà les signes qu'une personne ordinaire ne détenait pas et des similarités avec notre prophète (Psl) ». Seydina limamou lahi s'identifiait au prophète. A ce propos il disait : « c'est moi le prophète » ; ce qui a déclenché selon notre interlocuteur, de forts débats. Mais pour lui il s'agit d'avoir la bonne interprétation pour comprendre le sens de ses propos. « La mort de sa sainte mère eût une relation étroite avec son « Appel » car, aussitôt après ce douloureux évènement il a cessé de manger, de boire et de parler et répétait sans discontinuité la formule de l’unicité « la Ilaha Illa Lahu » tout le long de la journée. Ce qui a inquiété son peuple qui pensait qu’il était attaqué par les démons », raconte Baye Laye. Ce dernier poursuit sa narration : « ils ont demandé à son oncle de le soigner auprès des djinns comme c’était la tradition à l’époque. Quand son oncle lui formula sa demande de lui apporter cette aide, Seydina Limamou lui répond : mon peuple n’a aucune science sur ce qui m’arrive, il n’y a qu’Allah qui connait ma dimension… ». « Ainsi, le 1er shabane (moislunaire) en 1301 de l’hégire, il reçut l’injonction divine d’appeler son peuple au culte exclusif voué à Dieu », indique M. Laye. Ainsi dit-il, Limamou Laye lança son « Appel » à son peuple pour une adoration pure etsincère, loin de toutes les innovations blâmables qui ternissaient l’image de l’islam. Sa mission consistait à revivifier la religion et de lui redonner son lustre d’antan comme l’avait laissé le Prophète (Psl), car la plupart des gens « adoraient les idoles, ne distinguaient pas le bien et le mal, le licite et l’illicite, craignaient les féticheurs comme ils craignaient Allah ou même plus, ils se soignaient auprès d’eux si l’un d’entre eux était malade ou si une chose étrange lui arrivait ». Quelques signes qui montraient qu’il était hors du commun Dèsson enfance, Almahdi fils de Alassane Thiaw et de Coumba Ndoye avait déjà commencé à impressionner son entourage , en effettrès jeune, dès qu'il piétinait une fiente de poule ou d'un autre animal ,il s'arrêtait et pleurait jusqu'à ce qu'on lui lave les pieds. À l'adolescence, quand son père l'envoyait chercher du bois dans la brousse, il rentrait les mains vides et expliquait à ce dernier que les arbres s'inclinaient devant lui et le saluer à chaque fois qu'il voulait les abattre. Il est également rapporté que par un souffle de sa bouche, il pouvait rendre une personne inanimée et inconsciente jusqu'à ce qu'il le réveille. Seydina limamou lahi, d'après notre interlocuteur Mbaye Laye, n'a pu être pris en photo. Selon ce dernier, le vénéré homme aimait dire : « je suis la lumière, aucune lumière ne peut captiver mon image ». Seydina limamou lahi était réputé avoir les mêmes caractéristiques que le prophète Mouhamed (Psl). Des ressemblances qui se voyaient à travers sa générosité, sa propreté mais également sa piété. Ce 142 anniversaire de l'appel est une occasion pour faire un rappel sur tout ce que cet homme représentait, sur l’héritage qu’il a transmis à sa communauté. Il sera marqué par des célébrations dans les lieux symboliques comme Cambérène, Ngor (aujourd’hui) et à Yoff, demain avec comme thème : « le rôle de l'éducation dans la lutte contre l'extrémisme ».
