Les craintes du porte-parole du khalife général des mourides quant à la disponibilité en quantité du liquide précieux se sont avérées fondées. En effet, des quartiers comme Darou Khoudoss, Khaira, Guédé, Sourah, Tindôdy, Bagdad, Tokôr Ba, Madyana, Ndamatou, Ndianatoul Mahwa, entre autres, où se trouve l’essentiel des populations de la cité religieuse, n’étaient pas approvisionnés en eau, durant la période du Magal. Ce qui, du coup, a perturbé son déroulement.
Cette situation, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, tout comme Serigne Ousmane Mbacké, le coordonnateur général du Magal, l’avait vu venir et l’avait carrément dit au ministre de l’Intérieur, lundi dernier, lors de la réunion d’évaluation des engagements pris pour un bon déroulement du Magal par les différents services. D’ailleurs, pour avoir des assurances sur l’approvisionnement correct des populations, le ministre avait, séance tenante, donné la parole au directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor). Les explications et les assurances données par Alpha Bayla Gaye, son directeur général, n’avaient convaincu personne.
À l’arrivée, il y a eu une pénurie d’eau sur une grande partie des quartiers de Touba. Avec cette pénurie, il est même arrivé que les bidons d’eau de 20 litres soient vendus à 1 000 F voire plus, alors qu’en période normale, ils s’échangeaient à 100 F. Du côté de l’Ofor, aucune explication.
Mieux, en dépit des appels téléphoniques, pas de réponse. D’ailleurs, personne ne décrochait. L’autre tache noire de cet événement religieux qui accueille des millions de fidèles venus des quatre coins du monde, a été l’électricité.
Le mercredi, veille du Magal et le jeudi jour du Magal, des coupures de courant ont été notées un peu partout à Touba. Les inondations n’ont pas tout arrangé. Et dire que, depuis cinq ans, le comité d’organisation n’a eu de cesse d’alerter les services de l’État sur une bonne prise en charge des questions d’inondations, parce que le Magal devrait, pour les six prochaines années, se tenir en pleine saison des pluies.
En effet, le nombre de pèlerins est estimé entre 3,5 millions et 4 millions. Une équipe de chercheurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a, à travers une étude menée en 2011, montré l’impact de la célébration du Magal sur l’économie sénégalaise.
Pour ces derniers, le Magal est pour le Sénégal ce que le pèlerinage à La Mecque était pour l’Arabie Saoudite avant la manne du pétrole, en termes d’apport et d’impact économique. Selon cette étude, le Magal génère de nombreuses ressources économiques, principalement pour les marchands, les transporteurs, les éleveurs...
Une autre étude réalisée par les chercheurs de l’université Alioune Diop de Bambey, en 2017, apporte un autre éclairage sur l’importance économique du Magal de Touba. D’après elle, l’impact global du grand Magal de Touba s’élève à plus de 249 milliards 882 millions 782 mille 297 F CFA (plus de 454 millions de dollars) répartis sous forme de dépenses dans l’économie nationale. Les postes les plus impactés par le Magal de Touba sont les dépenses liées à l’alimentation ou à la restauration, au transport, les transferts de fonds et les emplois
Enquete
Cette situation, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, tout comme Serigne Ousmane Mbacké, le coordonnateur général du Magal, l’avait vu venir et l’avait carrément dit au ministre de l’Intérieur, lundi dernier, lors de la réunion d’évaluation des engagements pris pour un bon déroulement du Magal par les différents services. D’ailleurs, pour avoir des assurances sur l’approvisionnement correct des populations, le ministre avait, séance tenante, donné la parole au directeur général de l’Office des forages ruraux (Ofor). Les explications et les assurances données par Alpha Bayla Gaye, son directeur général, n’avaient convaincu personne.
À l’arrivée, il y a eu une pénurie d’eau sur une grande partie des quartiers de Touba. Avec cette pénurie, il est même arrivé que les bidons d’eau de 20 litres soient vendus à 1 000 F voire plus, alors qu’en période normale, ils s’échangeaient à 100 F. Du côté de l’Ofor, aucune explication.
Mieux, en dépit des appels téléphoniques, pas de réponse. D’ailleurs, personne ne décrochait. L’autre tache noire de cet événement religieux qui accueille des millions de fidèles venus des quatre coins du monde, a été l’électricité.
Le mercredi, veille du Magal et le jeudi jour du Magal, des coupures de courant ont été notées un peu partout à Touba. Les inondations n’ont pas tout arrangé. Et dire que, depuis cinq ans, le comité d’organisation n’a eu de cesse d’alerter les services de l’État sur une bonne prise en charge des questions d’inondations, parce que le Magal devrait, pour les six prochaines années, se tenir en pleine saison des pluies.
En effet, le nombre de pèlerins est estimé entre 3,5 millions et 4 millions. Une équipe de chercheurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a, à travers une étude menée en 2011, montré l’impact de la célébration du Magal sur l’économie sénégalaise.
Pour ces derniers, le Magal est pour le Sénégal ce que le pèlerinage à La Mecque était pour l’Arabie Saoudite avant la manne du pétrole, en termes d’apport et d’impact économique. Selon cette étude, le Magal génère de nombreuses ressources économiques, principalement pour les marchands, les transporteurs, les éleveurs...
Une autre étude réalisée par les chercheurs de l’université Alioune Diop de Bambey, en 2017, apporte un autre éclairage sur l’importance économique du Magal de Touba. D’après elle, l’impact global du grand Magal de Touba s’élève à plus de 249 milliards 882 millions 782 mille 297 F CFA (plus de 454 millions de dollars) répartis sous forme de dépenses dans l’économie nationale. Les postes les plus impactés par le Magal de Touba sont les dépenses liées à l’alimentation ou à la restauration, au transport, les transferts de fonds et les emplois
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